Fanzine ROCOCO
- Marvin Hippocrate
- 30 nov. 2023
- 2 min de lecture

Les artistes et maisons de mode sont deux entités utilisant l’art différemment. L’artiste exprime son point de vue à travers son savoir-faire et le diffuse dans des lieux propices à la curiosité comme les musées et galeries d’arts. Cela permet de toucher un public intéressé par un questionnement profond ou par une méthode appliquée pour réaliser une œuvre. Tant dit que la maison de mode vend ses produits à travers un savoir-faire et une histoire. Dans ce cas, le public recherché n’est pas le même. Celui-ci est acheteur et matérialiste, il ne s’intéresse qu’à la qualité du produit fini et de l’image qu’il dégage. Cependant, grâce au marketing et à la communication digitale. Il n’est pas rare de voir ces deux publiques se mélanger et parfois ne faire qu’un.
Le meilleur exemple qui représente cette mixité idéologique est la Fondation Louis Vuitton, un musée appartenant à la plus grande maison de mode au monde. La direction de ce fanzine est de montrer le succès commercial en réunissant deux publics issus du monde entier et de présenter les deux aspects de l’art en tant que magazines.
Rococo est un magazine inspiré par le mouvement baroque et par le rococo, un style décoratif du XVIIIe siècle. Ce magazine traite de sujets artistiques, dont la huitième édition qui présente les collaborations entre les artistes et maisons de mode.
Comme son nom l’indique, la direction artistique de cet ouvrage met en avant les cadres et ornements du style décoratif baroque du rococo que l’on retrouve dans des lieux de culte et de noblesse. Depuis l’antiquité, les motifs floraux représentent la prospérité et la gloire comme la couronne de lauriers utilisée par les romains qui y voyaient un signe divin.
La couleur utilisée dans cette charte graphique fait allusion aux murs et structures de lieux cultes, souvent de couleurs blancs cassés à cause de leur usure à travers le temps. La typographie principale est une Kaftan de la classification elzévir. Sa particularité est de ressembler à une didone de par le contraste entre ses pleins et déliés, mais aussi du fait qu’elle intègre des courbes dans sa composition. Cette typographie rappelle l’élégance d’un style décoratif luxueux et divin, tant dit que ses courbes évoquent les ornements récurrents. La deuxième typographie employée est une Times sans serifs. Elle est donc de classification antique et permet de minimiser les textes entourés d’une direction artistique assez chargée.





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